VOTRE animal n’est pas UN animal !

Vous avez des problèmes avec vos enfants ? Super Nany arrive et vous résout cela avec sa baguette magique.

Votre chien vous tracte façon ski nautique ? Un coach va vous le rendre aussi sage qu’une image.

Votre cheval vous tape et vous mord ? Hop, en trois coups de cuillère à pot, il va devenir un vrai nounours.

Oui, moi aussi, j’aimerais croire au Père Noël, à la fée Clochette et tout et tout…

Mais voilà, un animal, ce n’est pas un film.

Vous ne pouvez pas, lorsqu’une scène est ratée, refaire la prise de vue, comme si rien n’était, une fois, deux fois… pour choisir la meilleure au montage.

Pire, un animal a une mémoire.

Imaginons la scène. Vous lui demandez quelque chose, tout bien comme dans le manuel, en suivant les conseils du coach et cela ne marche pas.

Vous reprenez, vous relisez et cela ne marche toujours pas.

Cela peut être parce que la méthode n’est pas bonne (ou les méthodes ne sont pas bonnes, vous dirait Anne).

C’est peut-être parce que vous vous y êtes mal pris.

Mais il est possible aussi que la méthode soit bonne, que vous vous y soyez pris comme un chef et que pourtant cela ne marche pas.

A contrario, vous pouvez ne rencontrer aucun problème avec votre animal alors que tous les autres l’ont surnommé " Terminator ".

Pourquoi ?

Parce qu’entre vous et votre compagnon, il y a un passé, une histoire faite de moments de complicité et de heurts parce que ce n’est pas un chien, un chat, un poney ou un perroquet mais votre chien, votre chat, votre poney, votre perroquet.

Parce que vous vous connaissez par cœur.

Parce que c’était lui, parce que c’était vous.

Bref, parce que vous êtes son maître, son propriétaire.

Cette histoire commune, c’est la meilleure et la pire des choses.

C’est comme dans les couples.

Si cela se passe bien et que par exemple vous lui faites mal par inadvertance, il réagira mais ne vous en voudra pas… Il pensera que vous ne l’avez pas fait exprès, ce n’est pas votre style !

Par contre, si vous êtes en instance de divorce, bougez un cil et vous serez tout de suite soupçonné d’avoir de mauvaises intentions.

Pour savoir comment réagit réellement votre animal, quelle est sa personnalité intrinsèque, une seule solution : il faut le confier pour un instant à quelqu’un d’autre.

Le fait d’être le propriétaire de l’animal vous confère donc à ses yeux un statut particulier.

Mais ce statut est uniquement lié à votre histoire commune. Le chiot que vous venez d’acheter ne vous considère pas encore comme son propriétaire. Le fait de payer la pension ou la ferrure ne vous donne aucun droit aux yeux de votre cheval qui s’en fout royalement. Par contre, le fait de le nourrir, de le travailler, de partir en ballade avec lui, de le soigner lorsqu’il n’est pas bien, de partager ses joies et ses peines, tout cela crée une complicité.

C’est le temps que tu as perdu pour ta rose qui fait ta rose si importante.

Cat