Cheval ou poney : lui apprendre à jouer au ballon

Pour vous, friandises, ballon, bonne forme physique (vous devez pouvoir courir) et bonne humeur sont indispensables au bon déroulement de la séance.

Pour le cheval, une bonne forme physique et un échauffement préalable sont nécessaires. Le jeu peut être envisagé en fin de travail comme une récompense (ôtez tous les harnachements pour éviter les accidents).

Je tiens à rappeler ici, qu'il est indispensable d'avoir déjà un cheval qui marche en main et se déplace en liberté correctement (c'est-à-dire sans vous bousculer, à un mètre de distance de vous de façon quasi constante, au pas, au trot en ligne droite et en tournant, demi-tour et arrêt à la demande doivent être acquis) avant d'envisager le jeu.

Il est fou de vouloir jouer avec un poulain qui n'a pas le contrôle de soi et qui jouera par conséquent comme avec un autre cheval. Et deux chevaux qui jouent ensemble se bousculent, se donnent quelques coups de dents, se cabrent... mais les humains n'ont pas du cuir pour supporter leurs mordillements et côté bousculade, on fait un peu poids plume. Donc pour bien jouer, on instaure des distances au préalable.

Durant le jeu, je vous conseille de ne toucher le cheval qu'avec des gestes très doux, tout geste brusque pourrait effrayer le cheval qui ne manquerait pas de répliquer. De plus, si on exige de la douceur de la part de notre ami équin, on se doit d'avoir la même courtoisie... on doit avoir le sentiment de toucher de la pulpe des doigts.

Le ballon devra être léger (pour pouvoir rouler facilement), bien gonflé et lisse (pour que le cheval ne puisse pas l'attraper).

Commencez par présenter le ballon au cheval et donnez-lui une friandise.

On place alors le ballon à hauteur du nez du cheval, on dit « touche ballon » en tapotant celui-ci, le cheval touche le ballon du nez avec douceur. (plus facile si le cheval connait l'ordre « touche ») On récompense.

On descend le ballon en redemandant au cheval de le toucher. On récompense.

On place le ballon à terre. Le cheval touche, on récompense.

On pose le ballon à sa droite ou à sa gauche à 1 mètre environ. Le cheval touche, on récompense.

A cet étape, un cheval qui se désintéresse du ballon est un cheval qui n'a pas envie de jouer, qui n'a pas compris l'intérêt ou qui n'est pas joueur. Ne vous fâchez pas et réessayez une autre fois ou admettez que ce n'est pas son truc...

Si tout va bien, faites rouler doucement le ballon au sol puis dites au cheval d'aller le toucher. Le cheval se précipite le plus souvent pour toucher le ballon et revient la queue en panache chercher sa friandise, récompensez.

Faites rouler le ballon de plus en plus loin puis faites le partir un peu en cloche, augmentez la difficulté (en prenant garde à ne jamais toucher le cheval avec le ballon et à ne jamais donner un coup de pied sous le nez du cheval). Prenez le temps de déplacer le cheval et de vous assurer de la sécurité de la situation avant de tirer. Méfiez-vous les chevaux tirent aussi avec leurs membres et poussent souvent le ballon avec leur nez.

Attention,  c'est comme le foot, les bras sont quasiment toujours le long du corps (les chevaux n'aiment pas les mouvements vifs ou les mains levées).

Quand le cheval a bien compris, mettez-vous vous aussi à courir après le ballon et que le meilleur gagne ! Mais à chaque fois que le cheval touche le ballon avec le nez ou les membres arrêtez-vous et donnez-lui sa friandise. Pensez à vous arrêter de jouer car les chevaux peuvent être déraisonnables (les humains aussi d'ailleurs). Si le cheval cesse de jouer, ramassez le ballon et rangez-le, ne discutez pas, il faut que cela reste un plaisir.

Les bonds de gaité, coups de culs, cabrés, écarts, ruades... sont tous acceptés sans exception tant que le cheval ou le poney garde les distances de sécurité. Et croyez-moi, il y en aura !

Le jeu ne doit pas vous faire oublier les règles de sécurité évidentes et la politesse équine. Sinon, le cheval ne respectera pas vos règles. Dans ce jeu-là, il ne doit y avoir que des gagnants !

Dernière remarque : laissez votre égo au vestiaire, cela vaut mieux...

A bientôt

Anne